Ce secteur, poids lourd de l'économie nationale, vient d'être doté
d'un référentiel fixant les prix des transactions immobilières dont la mise en
place est pilotée par la métropole casablancaise avant de se généraliser à
l'ensemble des villes du Royaume.
Une révolution certes que vient de signer la Direction générale
des impôts (DGI), en initiant un procédé dédié à la liquidation aussi exacte
qu'équitable des droits et taxes relatifs aux opérations de vente. Lequel argus
a été le fruit d'une collaboration entre l'Agence nationale de la conservation
foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC), l'Ordre des notaires, la
Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), Bank Al-Maghrib,
l'Inspection de l'urbanisme de Casablanca, et l'Agence urbaine de Casablanca.
Accessible au citoyen via le portail de la DGI, cet instrument se
doit désormais de servir de socle pour une transparence de ces transactions
immobilières devant fortifier, autant que possible, la confiance entre
contribuable et fisc.
Tout en se réjouissant de cette étape phare qu'a franchie le
secteur et à laquelle la Fédération «a pleinement contribuée», Youssef Iben
Mansour a expliqué, dans une déclaration à la MAP, que «cet outil technique
contient un prix de référence moyen pour déterminer la base de calcul des
droits et taxes appliqués par l'administration».
Plus techniquement, ce référentiel permet l'appréciation d'un bien
par l'administration en «toute objectivité» grâce à un système centralisé de
données et d'une géolocalisation du bien dans le zoning objet de
l'appréciation, a-t-il assuré.
Pour sa part, le président de la Fédération marocaine des droits
du consommateur, Dr Bouazza Kherrati, a, à ce sujet, relevé qu'«un référentiel
est toujours utile aussi bien pour le consommateur que l'opérateur et
l'administration fiscale».
«Au moment d'une transaction immobilière, le consommateur, qui se
trouve généralement toujours doublé par l'opérateur et poursuivi par les
impôts, n'est forcément pas bien informé en lui exigeant une documentation
nécessitant toujours le recours à un professionnel, ce qui pousse l'opérateur
et l'acquéreur à de fausses déclarations en acceptant ou en imposant le noir»,
a fait observer Dr Bouazza Kherrati.
A ses yeux, ce dispositif devrait ainsi garantir «la tranquillité
de ne pas se faire piéger par le système fiscal et subir les affres de la
dévaluation du bien au moment de sa revente».
Devant desservir en premier lieu le Grand Casablanca, ce
référentiel sera généralisé à l'ensemble des autres villes, sinon cette réforme
ne serait, de l'avis du Dr Bouazza Kherrati, qu'une goutte d'eau incapable
d'étancher la soif à une protection du consommateur contre ces pratiques
opaques au moment des transactions immobilières.
Une chose est cependant sure, cet argus, s'appliquant à l'ensemble
des cessions de biens immobiliers à usage d'habitation, sera soumis à une
actualisation périodique au gré de la volatilité des prix du marché de
l'immobilier, avait rassuré le fisc lors de la présentation du document en
janvier dernier.
Audacieuse, cette initiative censée endiguer un fléau qui mine le
secteur de l'immobilier, serait de nature à ouvrir la voie à des mesures
similaires dans nombre de secteurs clés de l'économie nationale pâtissant,
peut-être, de pareils
publier par http://www.fedalaimmo.com
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